De Sarajevo à Beyrouth
J’attendais d’être a Beyrouth, où je passe actuellement une dizaine de jours, avant d’écrire sur Sarajevo. Je me suis dit que cela serait plus intéressant de partager mes impressions depuis ici. C’est une ville passionnante et changeante. J’y étais déjà venu il y a huit ans, et si j’en retrouve l’atmosphère et les odeurs, je suis ébahi par les transformations qu’elle a subies.
On m’avait demandé d’écrire sur Sarajevo, et bien je me permets de présenter un parallèle entre ces deux villes, étonnamment si proche, à deux bouts de l’ex-empire ottoman.
Tout d’abord, la géographie. Le centre ville de chacune est certes plat, mais des que l’on s’en éloigne les contreforts des montagnes qui les entourent t’entraînent dans des petites rues escarpées, à la logique douteuse. Il semble incroyable pour celui qui connaît Paris, Berlin, Londres que des capitales puissent naître ainsi a flanc de falaises. (la suite…)
Au coeur d’un continent (Hongrie/BiH)
J’arrive donc, épuisé, à Budapest le 18 février au matin. Anna, une amie d’Olivier avec qui j’ai échangé quelques mails, a la gentillesse de venir me chercher en voiture. Elle m’a également arrangé un rendez-vous dans l’après-midi avec la programmatrice d’un centre culturel qui intéresse Mostar Style.
Nous prenons un café, déposons mes affaires chez elle, déjeunons tardivement avec son ami Levante. En chemin, nous rencontrons un accordéoniste arménien qu’elle connaît et qui parle français. Nous parlons du Caucase, de la Géorgie, de la Russie. Il me demande quand est-ce que Mostar Style va organiser des concerts en Arménie…
Levante, l’ami de Anna, est très sympathique et il parle également très bien français. Anna doit partir et nous passons donc naturellement de l’anglais au français. Il m’indique ou se trouve mon rendez-vous et me propose de le retrouver pour passer la soirée avec lui. (la suite…)
Le probleme russe (Russie)
J’ai donc quitte Riga en Lettonie par le train de nuit pour Moscou. J’etais dans un wagon de troisieme classe, les fameux platzkat issues de l’epoque sovietique dans lequels les compartiments ne sont pas fermes, et que j’avais pas mal pratique au Kazakhstan et en Ouzbekistan il y a quelques annees. Comme vous pouvez l’imaginer, l’ambiance est assez folklorique, au sens propre du terme, avec des familles entieres, des petits vieux et des voyageurs solitaires qui pour une nuit forme une communaute improbable.
Des l’arrivee dans le train on nous fournit une masse de paperasserie a remplir pour le passage de la frontiere, notamment un papier important que l’on doit rendre a la sortie du territoire et sur lequel divers tampons et formalites d’enregistrement vont s’accumuler tout au long du voyage en Russie. Ce papier est uniquement en russe (si tu ne parles pas suffisamment russe tu n’as qu’a pas venir chez nous…) et je commence a sympathiser avec les gens autour de moi alors qu’ils m’aident a le remplir. (la suite…)
Petits mais costauds (Pays Baltes)
Je suis donc parti samedi 4 fevrier au matin, tres tres tot. Apres une attente interminable a Roissy, mon avion part en retard pour Copenhague par ou je dois transiter. Nous atterrissons finalement quelques minutes avant le depart de mon avion pour Vilnius. Je dois donc courir comme un fou dans tout l’aeroport de Copenhague avant de finalement pourvoir monter dans un petit avion a helice qui survole la mer Baltique jusqu’a la Lituanie.
Arrive a l’aeroport de Vilnius, mon amie Rimante est venue gentiment me chercher. Seul petit probleme: mon gros sac a dos a ete perdu pendant le transit a Copenhague… Sachant qu’il contient tous mes vetements chauds (plus deux trois bricoles), qu’il fait -15 et qu’il me reste donc encore trois semaines a tenir avec un calecon et un T-shirt. Bon, les gars de l’aeroport n’ont pas l’air plus inquiets que ca: “Bah, il va arriver par l’avion de l’apres-midi.” Je me dis que j’aurai tout le temps de paniquer plus tard et je pars donc me ballader dans le centre ville avec Rimante (un peu soucieux quand meme). (la suite…)